Une expérience unique au HIBIKUS, l’école de tambour taiko de Miyamoto Unosuke
2025.01.21
LIFEBoum, boum, boum, BOUM ! Le puissant rythme des tambours japonais (taiko) résonne jusqu’au plus profond de votre corps. L’atmosphère détendue de la salle se transforme en une concentration intense, tandis que le studio vibre au son captivant des percussions.
HIBIKUS, une école de taiko gérée par Miyamoto Unosuke Co., Ltd.—une entreprise renommée pour la fabrication et la vente de tambours japonais—offre une opportunité unique d’apprendre cet art traditionnel. Depuis l’ouverture de son premier studio en 2014, l’école s’est étendue à trois emplacements : le studio de Yokohama, le studio en sous-sol d’Asakusa situé sous leur siège dans une ancienne salle d’exposition de mikoshi (sanctuaires miniatures portatifs) de l’ère Taisho, rénovée, et le studio Tenjin à Fukuoka, une ville célèbre pour ses taiko.
HIBIKUS propose une variété de cours : niveaux débutant, intermédiaire et avancé pour le taiko le plus courant, le nagado-daiko (tambour à corps long), ainsi que des classes spécialisées pour l’odaiko (grand tambour) et le shime-daiko (tambour tendu par des cordes). Il existe également des cours pour enfants et des leçons de flûte yokobue et shinobue, selon les studios. Les instructeurs sont des professionnels chevronnés, allant de joueurs de taiko actifs sur la scène internationale à des musiciens de théâtre kabuki. Cependant, la plupart des élèves sont des débutants, poussés par la curiosité.
Actuellement, plus de 500 élèves fréquentent les trois studios, dont plus de 50 y sont inscrits depuis l’ouverture il y a dix ans. Une élève dans sa septième année à HIBIKUS, qui suit des cours intermédiaires, partage son enthousiasme pour le taiko : « La sensation d’unité lorsque les rythmes de tout le monde s’alignent est incroyable. » Observer un cours vous emporte dans l’exaltation des battements et des vibrations qui remplissent la pièce.
Depuis sa fondation en 1861, Miyamoto Unosuke fabrique à la main des taiko, d’autres instruments traditionnels japonais, ainsi que des équipements de festival tels que des mikoshi, soutenant ainsi les riches traditions et festivals du Japon. Selon Yoshihiko Miyamoto, président de l’entreprise, la création de HIBIKUS était motivée par le désir d’établir davantage de liens avec les clients tout en encourageant une plus grande appréciation des instruments de musique japonais.
Aujourd’hui, le taiko dépasse le cadre des cérémonies de temples et sanctuaires, les festivals locaux ou les performances traditionnelles comme le kabuki et le noh. Sa polyvalence en a fait un instrument largement apprécié, attirant de nombreux élèves dès l’ouverture de HIBIKUS. Pour Miyamoto, l’enthousiasme des étudiants lui a révélé un monde totalement nouveau.
De plus, observer l’évolution des tambours à l’usage a permis d’améliorer leur fabrication. « Les tambours grandissent avec l’utilisation », explique Miyamoto. En étudiant l’usure des tambours de l’école, l’entreprise a identifié les points à améliorer. « Par exemple, remarquer quelles parties s’usent rapidement ou comprendre pourquoi certains tambours ne développent pas un son riche nous a aidés à améliorer la fonctionnalité et l’artisanat », ajoute-t-il.
Miyamoto estime que le taiko est fondamentalement une expérience collective qui connecte les gens grâce à ses rythmes communautaires. En tant qu’instrument tactile, le tambour résonne non seulement dans les oreilles mais aussi à travers le corps, permettant aux participants de ressentir physiquement les vibrations. Cette qualité unique transcende les barrières linguistiques et sensorielles, créant une communauté inclusive où chacun peut participer.
HIBIKUS est bien plus qu’un lieu d’apprentissage ou de loisir : c’est un espace où des personnes de divers horizons s’unissent à travers l’art du tambour. Peut-être que ce sens de la communauté et du partage explique pourquoi tant d’élèves continuent leur parcours de taiko pendant des années. Envie de nouveauté en 2025 ? Pourquoi ne pas essayer le tambour taiko ?