Le tressage kumihimo, un art au riche potentiel

Le tressage kumihimo, un art au riche potentiel

Vers un artisanat alliant tradition et innovation

En plus desobijime, cordes servant à serrer l’obi des kimonos, la maison Ryukobo propose de nouveaux produits réalisés avec les techniques du tressagekumihimo. Ces nouvelles créations, mêlant l’utile à l’esthétique, vont du parapluie au sac, en passant par le stylo. La maison collabore même avec des artisans ferronniers de Tsubame-Sanjo afin de confectionner des chaises. Ryuta Fukuda, artisan de la troisième génération, explique son approche : « Relever des défis et coopérer avec des artisans venant d’autres univers me procure une vraie sensation de joie. Selon moi, lier l’utile à l’esthétique est quelque chose d’important pour l’avenir dukumihimo. »

« En combinant tradition et innovation, j’essaie d’être un artisan tourné vers l’avenir. Prenez les tissus utilisés pour le tressage par exemple. Traditionnellement, nous n’utilisions que de la soie, mais il m’arrive maintenant d’employer des fils de nickel, de la fibre acrylique, ou encore des matières ininflammables ou anti-reflets. Le tressage de matières nouvelles à l’aide de méthodes traditionnelles donne un résultat tout à fait original. Chacune de ces idées recèle une infinité de possibilités, rendant ainsi mon travail passionnant. »

Les techniques traditionnelles comme guides vers le futur

Chaquekumihimoest ancré dans une tradition et raconte une histoire. Certains se portent avec des kimonos de cérémonie, d’autres avec des armures de guerrier. Chaque création est adaptée à son porteur et transmet son histoire. La maison Ryukobo s’occupe de toutes les phases de la confection en commençant par la teinture des fils. Étant donné qu’elle possède tous les modèles de socles de tressage existants, elle peut proposer des confections rondes, plates, etc. selon leur utilisation.

Le défi actuel de Ryuta Fukuda est de créer des poignées avec un tressage rond qui devient progressivement plat. « En alternant huit techniques de tressage différentes, il est possible d’obtenir une incurvation sans pour autant changer la quantité de fil utilisé. Un morceau de tissu de cinq centimètres est en fait un condensé de savoir-faire. » Ce petit morceau de tissu représente les possibilités futures d’un art qui s’appuie aussi bien sur la technique que sur l’inspiration de l’artisan. « Ces techniques ouvrent la voie vers le futur. » Il poursuit avec enthousiasme : «Il faut poser un regard nouveau sur lekumihimo, afin d’exploiter son potentiel énorme pour créer des objets élégants qui viennent agrémenter la vie de tous les jours.»