Le “Beni” se caractérise par une brillance et une couleur uniques, ce qui lui donne un aspect fascinant. LeBeni, qu’Isehan préserve, connaît un essor dans le monde de l’art.
2021.02.22
LIFEIsehan protège et transmet la culture duBeni. Elle est connue comme "la dernière vitrine du rouge cramoisi au Japon". A travers son œuvre, l'artiste contemporain Noritaka Tatehana entend montrer une autre facette du "Beni". Quel est le nouveau charme duBeniqui transparaît aujourd'hui et quelles sont les réflexions qui se cachent derrière l'œuvre de Tatehana ?
Le “Beni” est un héritage de la culture japonaise. Je veux que vous perceviez la valeur de ce produit
LeBeniest obtenu grâce à l’extraction de seulement un pour cent du pigment contenu dans les pétales rouges et grâce à un savoir-faire artisanal exceptionnel. Son attrait réside dans sa couleur unique naturellement irisée. Il attire l’attention grâce à sa couleur unique provenant de la nature et garantit un rouge de bonne qualité. On dit que son éclat change avec le temps, en fonction de la température et de l’humidité. Il ne reste pas le même. Au cours de l’histoire du Japon, le rouge cramoisi a été utilisé non seulement pour la décoration mais aussi comme porte bonheur. En effet, il symbolise la vie car il est associé au soleil, au feu et à la couleur du sang. LeBeni, qui fascine par ses diverses facettes, est éphémère et, en ce mo-ment, il constitue un moyen d’expression privilégié pour de nombreuses personnes. Cette fois-ci, qu’est-ce que Tatehana essaie d’exprimer en utilisant le “Kurenai” ?
LeBeni peint sur verre permet des perceptions différentes suivant la façon dont la lumière pénètre.
LeBenia une histoire singulière, ce qui renforce son charme.
Cette fois, c’est leBenid’Isehan qui est utilisé pour la création. Il s’agit d’un magasin établi de longue date qui a maintenu sa tradition, on dit que c’est le dernier magasin deBenidu Japon. Le Beni a une longue histoire, mais le fait que son utilisation soit si répandue au Japon tient sûrement au fait que les femmes de la période Edo l’utilisaient pour se maquiller. Bien que cela soit difficile à concevoir à l’époque moderne, les seuls produits de maquillage disponibles à cette époque étaient la poudre blanche, la peinture blanche, l’encre de Chine et le rouge deBeni. Par conséquent, ce dernier était utilisé non seulement pour se colorer les lèvres mais aussi pour fabriquer plusieurs produits tels que les ombres à paupières et le fard à joues. LeBenicomble une femme qui veut se faire belle. Il constitue un réel gage de féminité. LeBenirépond à une quête de beauté qui demeure et durera dans le temps. Son attrait restera intact.
La couleur change en fonction du nombre de couches, tel est son atout.
Je veux présenter un nouveau “Beni”
Tatehana parle de ce travail de collaboration.
“Je me concentrerai sur l’éclat unique de la couleur irisée duBeniet j’essaierai d’en exprimer les diffé-rents aspects à travers deux œuvres aux visées différentes. L’un d’eux est le thème du “point de fuite” dans la perspective de la peinture, qui est aussi le cœur de ma série d’œuvres. C’est un mode d’expression qui utilise des matériaux industriels et la réfraction de l’image qui se produit lorsqu’ils sont superposés. Le “point de fuite” joue un rôle important dans mes activités créatives. Je définis quelques perspectives sur divers sujets tels que soi et les autres, la mémoire et la réalité, la vie et la mort. Et j’en exprime les limites par le tracé de lignes et de différents motifs. J’espère qu’à travers ce travail, vous ressentirez le charme mystérieux duBeniet que vous le redécouvrirez.”.
Cette lueur irisée unique atteste de la bonne qualité de la couleur.
“Un autre de mes travaux consiste à teindre le cuir enBeniet à utiliser ce rouge si particulier pour créer des Chaussures sans Talons. L’objectif est la mise en valeur des tons naturels, caractéristiques du vraiBeni. Par le biais de mon travail, j’essaie de réinventer un savoir-faire qui a traversé les âges. J’espère que mes oeuvres vous permettront de redécouvrir la richesse culturelle et artisanale duBeniqui, selon moi, mérite d’être valorisé à l’époque actuelle.”
L’alliance de la culture duBeniet des réflexions de Tatehana nous rappelle que leBenin’est pas une simple couleur. J’espère que vous ressentirez sa lueur fascinante si unique.
Photo de Satomi Yamauchi
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