Transmettre des valeurs et conquérir de nouveaux marchés
2020.02.07
LIFEIl y a plus de 80 ans, à Asakusa, était fondée Kimoto Glass Tokyo, une maison de négoce spécialisée dans les couverts en verre et qui n’a jamais cessé, depuis, d’être en première ligne de ce marché.
Grossiste reconnu, son expertise lui a permis de toujours proposer des produits adaptés aux habitudes et modes de l’époque. La maison est partie depuis peu à la conquête de marchés étrangers. Nous avons rencontré Seiichi Kimoto, président et petit-fils du fondateur, sur les mesures prises pour y parvenir.
En l’espace d’une année, Seiichi Kimoto s’est rendu en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, visitant ainsi plus de dix pays. Sur place, ils ne se contente pas seulement de présenter les ustensiles en verre de son entreprise. « De nos jours, personne n’achèterait de produits en verre présentés individuellement. Par exemple, pour une bouteille de saké en verre, je propose en même temps un saké se mariant avec le repas. Ces petites choses me permettent d’enrichir la conversation en parlant de la façon dont les Japonais appréhendent l’histoire, ou encore de la culture artisanale au Japon. » Notons aussi que Seiichi Kimoto mène tous ses repas d’affaires dans des grands établissements, tels que les triples étoilés Michelin ou les palaces cinq étoiles. « Le saké, les plats, et les couverts, tout ce qui fait l’art de la table a beaucoup d’importance au Japon. Je trouverais cela dommage de ne pas transmettre ces valeurs. Les clients de ces établissements de luxe ont déjà goûté aux plats du monde entier, connaissent les bons sakés, et sont habitués à utiliser des couverts de qualité. Ils sont plus à même de comprendre la valeur d’un bon produit présenté à eux. »
Et cela fonctionne : la plupart des restaurants et palaces visités par Seiichi Kimoto ont adopté les produits Kimoto Glass Tokyo. Cependant, le président donne beaucoup d’importance à ces lieux pour deux autres raisons : les faibles revenus des artisans, et les difficultés qu’ils ont à trouvé des successeurs. « Transmettre ces valeurs permet de vendre à un prix adapté, de donner du travail à des artisans qui seront rémunérés justement, et, je l’espère, de résoudre les difficultés qu’ont ces derniers à trouver des successeurs. »
Quelle est la suite pour Kimotoglass Tokyo ? « Cet été, je voudrais aller en Amérique du Sud. Si je réussis, j’aurai conquis les six continents. » Seiichi Kimoto continue donc sa conquête de nouveaux marchés, le tout dans le respect des techniques traditionnelles japonaises.