
Un art agrémentant le quotidien, où cohabitent rigueur et fantaisie
2020.02.12
LIFEMon souhait est que les créations d’Edo-kiriko, connues pour leur remarquable transparence, soient plus largement utilisées.
Grâce à son haut niveau technique, l’atelier Hanashyo jouit d’une réputation mondiale. Nous avons rencontré Chisato Kumakura, administratrice et fille aînée du fondateur Ryûichi Kumakura.
« À vrai dire, moi et mon petit frère, avec qui je collabore, aspirions à d’autres carrières. Plus jeune, alors qu’il accompagnait mon père au Royaume-Uni pour le travail, on lui a fait remarquer la chose suivante : « Pourquoi ne vouliez-vous pas d’un travail en rapport avec la culture japonaise ? Cette chance n’est pourtant pas donnée à tout le monde. » Cette réalité nous est souvent rappelée à l’étranger par des personnes qui respectent l’artisanat. D’ailleurs, ce que nous considérons comme un « produit » au Japon y est considéré là-bas comme de l’art. Le fait d’admirer ces objets décoratifs et de les utiliser leur rappelle le Japon et Tokyo. L’Edo-kiriko est ainsi très apprécié parce que c’est un art proche du quotidien.

Hanashyo mêle dans ses créations finesse, délicatesse et douceur, mais celles-ci sont aussi connues à l’étranger pour leur transparence élevée. « Ceci est rendu possible grâce à nos techniques de polissage. On qualifie souvent cette transparence d’apaisante, en opposition peut-être à l’aspect plus affûté du verre gravé des autres pays. On m’a aussi fait remarquer que l’Edo-kiriko était à l’image des Japonais, car elle alliait rigueur et fantaisie, une remarque que je trouve très juste. L’autre aspect japonais de ces créations est peut-être l’importance attachée à leur utilisation, et par conséquent, un souci pour des détails seulement visibles par des gens qui les manipulent, comme par exemple le fond du verre. »
Depuis peu, il semble que de plus en plus d’entreprises japonaises choisissent des objets Edo-kiriko comme cadeaux pour leurs relations à l’étranger. Ainsi, en plus de la promotion auprès des touristes étrangers, nous devons aussi réfléchir à ces entreprises en tant que clients, afin de développer l’utilisation des objets de verre Edo-kiriko.
