Transmettre au monde la valeur dunorensous ses multiples facettes

Spécialisée dans la teinture et le lavage des kimono, la maison Nakamura a été fondée en 1923. Après une période d’inactivité, elle a redémarré en 2014 en tant qu’entreprise de production denoren, dont elle continue de transmettre au monde la valeur distinctive. Dans le cadre de ses activités, elle a édité en janvier dernier une brochure intitulée « NOREN: ENTRANCE TO JAPONOLOGY », où l’on discutenorenavec huit experts dans les domaines de la tradition, de la culture, de l’architecture, de l’art et de la technologie.

Parmi eux, Mitsuhiro Kurokawa, le président de Toraya — un fabricant traditionnel de pâtisseries japonaises accrochant depuis environ cinq cents ans desnorenà l’entrée de ses boutiques —, rapporte l’anecdote suivante : « Lorsque nous avons ouvert un point de vente à Paris il y a quarante ans, la mairie nous a d’abord interdit d’installer unnoren, car cela gâcherait le paysage. Toutefois, un membre du comité local pour la conservation du paysage a gentiment expliqué à la mairie que lenorenn’avait pas une simple valeur publicitaire, mais qu’il indiquait qu’un magasin était ouvert, ce qui nous a permis d’en accrocher un à notre devanture. »

Le planificateur et superviseur de la brochure, M. Shin Nakamura (quatrième génération) précise qu’à travers cette anecdote, il a de nouveau ressenti toute l’importance du fait d’expliquer sérieusement aux étrangers ce qu’est lenorenet de transmettre sa valeur et son sens.

Chacun décrit lenorenavec une perspective unique : de Robert Campbell évoquant la culture d’Edo et lenoren, à l’architecte Kengo Kuma, qui en parle quant à lui comme d’une « frontière » entre la devanture et l’intérieur d’un magasin.

« J’espère qu’en transmettant la culture et le charme du noren sous ses multiples facettes, les regards se tourneront vers lui ainsi que la culture japonaise », explique Nakamura.

Pour une meilleure diffusion, le contenu de la brochure est également disponible en ligne sur lesite internetde la maison Nakamura.