Eitaro Sohonpo : un confiseur ouvert aux changements

Eitaro Sohonpo : un confiseur ouvert aux changements

À l’époque d’Edo, Yasube Hosoda III (surnommé Eitaro étant jeune) a fondé à Nihonbashi Eitaro Sohonpo Co. et a créé un bonbon japonais baptisé « le bonbon Eitaro ». Depuis, le jour de son anniversaire, le 3 octobre, l’entreprise célèbre le « Jour des bonbons Eitaro ». Cette date marque aussi le début de la saison de tarissement des eaux (mizu-hajimete-karu), l’un des 72 « climats » (shichijuniko), ces événements saisonniers qui ponctuent l’année : c’est le moment où l’eau est drainée des rizières en préparation de la récolte. La date est toute symbolique pour une entreprise qui rend hommage aux ingrédients naturels.

Eitaro Sohonpo : un confiseur ouvert aux changements

En effet, ses confiseries ne contiennent ni graisses ni huiles ajoutées et sont dépourvues d’additifs. L’entreprise fait appel, au contraire, à des produits traditionnels que sont le riz et les haricots rouges, qui existent depuis l’antiquité au Japon. Eitaro Sohonpo apporte une attention toute particulière au choix de ses ingrédients, car la matière première utilisée affecte considérablement le goût des friandises. Le sirop de sucremizuame, qui fait partie de la recette des bonbons Eitaro, est fabriqué tout spécialement à partir de patate douce et de sucre cristallisé, produits localement. Pour la pâte de haricots rouges, utilisée dans leur gâteaukintsuba, l’entreprise a recours à l’exceptionnel erimoazuki provenant d’Hokkaido. Depuis 2015, l’entreprise a choisi un nouveau type de riz gluant pour la fabrication de son gâteau de rizdaifuku: elle a opté pour lemangetsumochi, produit par la ferme Okagesama. Située dans la préfecture de Chiba, celle-ci est connue pour ses cultivations sans pesticides chimiques et pour ses engrais biologiques. Lemangetsumochiest une variété traditionnelle de riz employée comme offrande au temple d’Ise Jingu, qui permet de confectionner undaifukucroquant, particulièrement apprécié des Tokyoïtes. Le martelage du mochi pour obtenir une pâte à la fois ferme et souple demande du temps et de l’effort, mais les artisans d’Eitaro Sohonpo ne ménagent pas leur peine pour produire cette douceur.

Eitaro Sohonpo : un confiseur ouvert aux changements

Cette année, à l’occasion du Jour des bonbons Eitaro, ils rouvrent leur magasin au centre commercial de Tamagawa Takashiyama ; le lieu est apprécié des habitants des environs depuis plus de trois décennies. Eitaro Sohonpo va y installer une nouvelle cuisine dotée de récipients en cuivre et d’une machine pour la cuisson des boulettes sucrées dango, afin que vous puissiez déguster deskintsuba,dangoet autresdaifukufraîchement préparés. Pour produire des sucreries japonaises dignes du premier Eitaro, et dans le respect des traditions, l’entreprise n’hésite pas à redoubler d’efforts et à améliorer continuellement ses recettes. 201 ans après la naissance d’Eitaro, Eitaro Sohonpo continue de confectionner des gourmandises toujours plus délicates.

Eitaro Sohonpo : un confiseur ouvert aux changements