White Rose

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La culture du « on répare et on utilise avec précaution » véhiculée par des parapluies en vinyle ultimes

Le parapluie en vinyle que l’on peut trouver partout en ville et qui nous rassure lorsque la pluie tombe soudainement est en fait né au Japon. L’entreprise White rose, qui tient une boutique dans le quartier d’Asakusa, a été la première au monde à les développer.

Son histoire, qui commence à l’époque d’Edo, n’est qu’une succession de défis. Fondée en 1721, c’est avec son 5e directeur que cette société devient le fournisseur du shogunat en vêtements de pluie, pour les cortèges des daimyos (NDT : noble gouverneur de province). À partir du 7e directeur, elle a commencé à faire fructifier son activité en tant que sérieux grossiste de parapluies japonais. Les parapluies en coton étaient les plus populaires après la seconde guerre mondiale, mais, comme ils perdaient facilement leurs couleurs lorsqu’ils étaient mouillés, le 9e directeur a rencontré un vif succès en ayant l’idée de parer les parapluies d’une toile en vinyle. Toutefois, leur nécessité s’est radicalement amenuisée avec l’apparition des parapluies en nylon, matière très imperméable et ne déteignant pas. C’est à ce moment-là que le 9e directeur s’est lancé comme défi de coller du vinyle, un matériau entièrement imperméable, directement sur les baleines des parapluies. Après cinq années de développement, le révolutionnaire parapluie en vinyle a subi une forte résistance de la part de l’industrie des parapluies préexistante et ses ventes ont eu du mal à décoller. Les Jeux olympiques de Tokyo en 1964 ont été pour eux le tournant décisif : ayant attiré l’attention d’un acheteur américain venu au Japon comme spectateur, ils ont commencé à se répandre dans le monde entier.

C’est ainsi que les parapluies en vinyle sont devenus populaires. Comme des produits bon marché fabriqués en masse sont arrivés sur le marché, leur image de parapluies jetables est devenue très forte. Mais les parapluies de White rose sont des produits qui se distinguent nettement de ceux-là. Par exemple, le « Catel M17 », né de l’envie de le voir porté par un homme vêtu de manière élégante, est pourvu d’un mât en bouleau blanc japonais et d’une poignée en bois d’arbuste de camélia non cultivé. Les baleines, légèrement robustes, sont en fibres de verre. Une pellicule spéciale ayant une excellente résistance à l’eau a été adoptée pour recouvrir la toile qui reste donc très glissante quand elle est mouillée. Comme des ouvertures appelées « clapets anti-retour » sont pratiquées en haut de chaque baleine pour laisser s’échapper le vent depuis l’intérieur, il est inutile de craindre les rafales de vent.

Tsukasa, Sudo, le 10e et actuel directeur de l’entreprise, souhaite qu’on ne jette pas aussitôt ces parapluies en vinyle résistants, jolis, transparents et offrant un bon champ de vision et que l’on puisse les utiliser longtemps.
« Toutes les pièces des articles fabriqués par notre entreprise sont réparables. Puisqu’il est demandé d’avoir un point de vue écologiste de nos jours, j’aimerais que les parapluies auxquels l’on s’attache ainsi que la culture du “on répare et on utilise avec précaution” se répandent largement. »

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